Dès l’Antiquité, le territoire de la métropole de Montpellier est traversé par une voie de communication importante, la Via Domitia, qui reliait l’Italie à la péninsule ibérique en traversant la Narbonnaise, province romaine.
De l’âge de fer à l’époque romaine, plusieurs communes de la métropole sont des lieux d’activités humaines d’importance. Malgré le fait que la plaine du bas-Languedoc soit un axe majeur de communication, la ville de Montpellier n’apparait qu’au Moyen-Âge. De nombreux vestiges de cette époque sont encore visibles notamment ceux de la Commune Clôture ou de l’ensemble hébraïque, situé rue de la Barralerie.
L’Université est officiellement fondée par bulle papale en 1289 et participe grandement à l’essor et au rayonnement de la ville. En 1536 l’évêque Guillaume Pellicier obtient le transfert du siège épiscopal de Maguelone à Montpellier : la cité rayonnante de vie universitaire et intellectuelle devient ainsi capitale religieuse. La cathédrale de Maguelone n’en reste pas moins un ensemble architectural et paysager emblématique du territoire. La ville sommeille jusqu’à l’arrivée de Jacques Cœur en 1442, qui en fera un grand comptoir marchand, puis décline avec son départ. Les guerres de religion ravagent Montpellier, protestante, assiégée par Louis XIII en 1622. A l’issue de ce siège apparaissent une noblesse de robe et une grande bourgeoisie qui se font édifier des hôtels particuliers en ville mais aussi des maisons des champs et des folies hors les murs, caractéristiques du paysage montpelliérain.
Ce territoire, terre de vins et de diversité géologique révèle également comment les roches et les formes du relief ont organisé les terroirs, et comment les vignobles ont su en profiter pour offrir des vins qui parlent de la terre et du travail des hommes. Les caves coopératives sont des bâtiments majestueux qui trônent à la périphérie de la plupart des communes et marquent le territoire. Les caves sont nées au début du XXe siècle, à l’époque des crises viticoles qui culminent avec la révolte de 1907, mais aussi de la création de nombreuses structures de solidarité (syndicats, coopératives, caisses de secours…). Témoins d’une région demeurée fondamentalement rurale mais aussi tournée vers la modernité technique et sociale, leur diversité se manifeste dans leur architecture.
A partir des années 1980, la ville connait un fort développement démographique et urbain avec la construction du quartier d’Antigone par Ricardo Bofill. Aujourd’hui, les nouveaux quartiers de Port Marianne et de Parc Marianne ou encore le bâtiment de Pierresvives s’inscrivent dans la tradition d’innovation architecturale de Montpellier et de ses alentours.