Carcassonne, ville située en haut d’une colline, est célèbre pour sa citadelle médiévale, La Cité, avec ses nombreuses tours de guet et sa double enceinte. Les premiers murs ont été construits à l’époque gallo-romaine, tandis que les principaux ajouts ont été apportés aux XIIIe et XIVe siècles.
Le château Comtal, qui date du XIIe siècle, propose des expositions archéologiques et une visite des remparts intérieurs.
Carcassonne bénéficie d’une double inscription sur la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO pour la Ville fortifiée historique et le Canal du Midi et possède également une ville basse médiévale : la bastide Saint-Louis.
Depuis la fin du XIXe siècle, la Cité monopolise les intérêts au détriment de la ville basse, bastide médiévale. Cette dernière, riche d’un patrimoine méconnu, est depuis 1997 Secteur sauvegardé. Ces deux pôles historiques, construits d’est en ouest, en hauteur et bords d’Aude, témoignent d’une histoire mouvementée, inscrite dans l’espace, toujours polarisée. Le développement de l’un a affaibli l’essor de l’autre et ce dans un destin commun.
La ville s’engage aujourd’hui dans le rééquilibrage de son territoire communal marqué par ses deux grandes références urbaines. Il s’agit d’appréhender le label Ville d’Art et d’Histoire comme un levier de développement territorial innovant dédié au rééquilibrage des fonctions, dans une ville marquée par deux identités : la Cité et la Bastide.
Le label Ville d’art et d’histoire s’est imposé alors comme la démarche transversale qui permet de réinterroger les outils d’urbanisme patrimonial et de les articuler au service du rééquilibrage du territoire, de la relance du secteur sauvegardé et de l’intégration des quartiers périphériques à la politique de mise en valeur et de médiation autour du patrimoine.
La Ville de Carcassonne entend faire de sa Bastide l’un des points référentiels de la démarche Ville d’Art et d’Histoire en lui redonnant de la valeur par la restauration patrimoniale, le développement d’une charte qualité et enfin sa revitalisation.