Après douze ans dans l’édition, passionnée de céramique et de bijoux, j’ai choisi de retourner à mes premières amours : la terre.
J’ai créé ma marque et mon entreprise à la date symbolique du 1er avril 2017, clin d’oeil au poisson facétieux et jour anniversaire de la naissance de ma fille. Ainsi sont nés les Corps célestes.
Les Corps célestes évoquent des micro-organismes en suspension, dépouillés et précieux à la fois. Les Corps célestes, ce sont nous-mêmes – à la fois ancrés dans la matrice de la terre et rivés au ciel, fragiles mobiles en équilibre, instables, précaires… et pourtant bien équilibrés, assurés et harmonieux.
Je travaille mes bijoux comme des miniatures. Inspirée par le monde végétal, minéral et corallien, je me laisse guider par les éléments que je façonne, entre chimie et alchimie : la terre, de l’argile brune la plupart du temps, et surtout l’émail, mon matériau fétiche, vivant et imprévisible, qui se révèle au contact du feu. Les glaçures et oxydes naturels, une fois cuits à plus de 1 000 °C, qui donnent leur rendu final aux bijoux.
Pour habiller les femmes comme les déesses qu’elles sont, je travaille mes pièces uniques et fragiles comme des haïkus qui célèbrent le lien qui de tout temps a uni les femmes et la nature. Un moment fugace et plein, une perfection, un état de grâce fulgurant. Ce que je cherche à capturer dans mes bijoux : l’éternité dans l’éphémère.
Quand je les fabrique et quand je les porte, mes bijoux me connectent à un univers fondamental et primitif. La terre, l’eau, le feu, l’air y sont présents, et la terre sollicite tous les sens : elle se touche, se voit, s’entend se goûte et se sent !