George Sand parle de l’art comme d’un approfondissement de la connaissance de soi, une façon de se découvrir aux autres en se découvrant soi-même.Nathalie CHAULAIC découvre l’art de la mosaïque auprès d’un artisan mosaïste, à son arrivée à Toulouse en 1998. C’est une véritable rencontre avec la matière qui se transforme au fil des stages en passion. En 2003, après plus de dix ans d’activité dans les relations internationales, Nathalie décide de devenir mosaïste et suit une formation de reconversion à Toulouse. Elle s’installe ensuite dans le Lauragais et se consacre pleinement à cet art magique. Son activité voit officiellement le jour en 2005.
L’année 2007 marque un tournant dans son travail. Elle découvre le marbre et plus largement les pierres avec le mosaïste d’art Verdiano Marzi, de l’école de Ravenne. C’est une deuxième rencontre, une révélation. Son travail est depuis très axé sur le mélange des matières, des matériaux et des couleurs qui reflète ce que nous sommes, notre personnalité complexe.
La voie de développement de la mosaïque que Nathalie a choisie est celle de la création, tel un artiste peintre/sculpteur. Sa démarche a pour objectif de faire connaître la mosaïque en tant qu’art majeur, entre peinture et sculpture, pas seulement en tant qu’art appliqué.
Nathalie CHAULAIC dit ne rien inventer mais s’appuyer sur la matière et la variété des matériaux pour innover et sur les techniques traditionnelles de la mosaïque pour faire évoluer celle-ci vers de nouvelles formes d’expression. Elle montre un travail original en explorant des mélanges inédits de matériaux et de matières, créant ainsi des rencontres inattendues.
Proche de la nature et attentive à elle, il est important pour Nathalie de l’intégrer dans son travail, de se laisser surprendre par la dimension qu’elle prend dans ses créations. Celles-ci s’inscrivent dans une recherche de mise en valeur de la matière brute, naturelle – le marbre principalement.
Elle utilise essentiellement la technique de pose directe sur un mortier colle teinté dans la masse par pigment naturel. Le support peut être un matériau allégé ou du bois.
Elle reproduit les grandes lignes du dessin, sans aller dans le détail afin de laisser libre cours à son imagination au fur et à mesure de l’avancement du travail.
Les marbres, granits et smalts sont taillés à la marteline et forment des petits cubes que l’on nomme tesselles; la coupe des smalts et pâtes de verre est affinée à la pince. La dernière étape est le joint mais peut être optionnelle.
L’œuvre DAO est la création personnelle la plus représentative de son travail actuel : détournement des matériaux, mélange des matières, relief et harmonie des contrastes. C’est là le fruit d’un travail personnel sur le mouvement, le rythme et le contraste des matières.