Le plan de la ville se constitue au Moyen Âge le long des grands axes routiers qui traversent la cité et évolue peu jusqu’à nos jours. La ville se pare de nombreuses maisons de marchands, aux décors sculptés romans ou gothiques, qui constituent aujourd’hui l’un des points forts du patrimoine de la cité.
Au milieu du XIVe siècle, la guerre de Cent Ans appauvrit brutalement la ville, mais une nouvelle période de stabilité économique s’ouvre sous l’Ancien Régime.
Figeac devient la petite capitale d’un vaste territoire rural et accueille les demeures des familles nobles et bourgeoises de l’est du Quercy.
Figeac voit la construction d’hôtels particuliers, la reconstruction et l’embellissement de ses églises, endommagées lors des guerres de Religion, en style baroque. La ville commence à se moderniser au XIXe siècle, avec la destruction de quartiers insalubres et l’élargissement de rues médiévales, mais les effets de ces transformations restent limités. La ville connait un nouvel essor au XXe siècle avec le développement de l’industrie aéronautique. La prise de conscience de la qualité du patrimoine urbain entraîne la création du secteur sauvegardé en 1986 et l’obtention du label Ville d’art et d’histoire en 1990.
Politique patrimoniale, labels, procédures et outils
La politique patrimoniale de Figeac s’est mise en place à partir de la fin des années 1970 dans une volonté de réhabilitation de logements et de dynamisation du centre historique. La prise de conscience progressive de la qualité de l’architecture urbaine de Figeac explique la création du secteur sauvegardé en 1986, dont le règlement a été approuvé en 1999. Quelques réalisations ambitieuses de réhabilitation d’îlots et de restauration de maisons médiévales, dans un objectif de mixité sociale avec, notamment la création de logements sociaux, ont progressivement changé l’image de la ville. Une dynamique culturelle et touristique s’est mise en place, nourrie par l’obtention du label Ville d’art et d’histoire en 1990. Ce label a notamment permis d’étendre la protection du patrimoine aux quartiers du début du XXe siècle et à l’architecture rurale, concrétisée par le PLU de 2011.